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CORPUS, est une newsletter bimestrielle. Un rythme qui selon nous, permet d'éviter la surcharge d'informations, et qui permet aussi d'avoir un peu d'avance par rapport aux actus des projets dont nous vous parlons. Ça nécessite à l'écriture une petite gymnastique de l'esprit et du moral, puisqu'il faut donc que l'on se projette à +1 mois. Et cette fois-ci, à l'heure où nos corps et esprits auraient plutôt envie d'hiberner, on vous parle des joyeuses nouvelles choses qui nous feront revenir au travail en 2024 avec plaisir, comme :
- La première de BREAK, nouvelle création de Bruce Chiefare / Cie Flowcus, le 12 janvier à l'Auditorium de Seynod (74)
- La première des SOLI (titre provisoire), nouvelle création de Clémentine Maubon & Bastien Lefèvre / Cie La Grive, en co-écriture avec la cie LOBA, le 12 janvier aux Ponts-de-Cé (49), en gymnase.
- Le double élan créatif de Satchie Noro / Cie Furinkaï, qui travaillera en résidence sur 2 prochaines créations, Phenomenae (2024, jeune public) et MizU (2025, en coproduction avec le Théâtre de l'Entrouvert)
- La suite des résidences pour 18'34'' de Thomas Guerry / Cie Arcosm au TJP CDN de Strabsourg.
Mais d'ici là, bonne fin d'année et bonnes fêtes,
Audrey Jardin, Elisabeth Lamy & Emilie Boutet
Dans cette newsletter, vous trouverez...
>> Plein feu sur la Cie Flowcus
>> Les dates des 2 mois à venir
>> En toute subjectivité : explorations thématiques
>> Les Sémillantes se livre(s)
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Bruce Chiefare est le chorégraphe de la compagnie Flowcus, basée en Bretagne et associée au Triangle – cité de la danse à Rennes.
Champion du monde de breakdance en 2004, puis interprète dans différents collectifs urbains et contemporains, Bruce lance sa compagnie en 2017. Il l'envisage comme un outil pour explorer plus profondément l'acte dansé et apporter un regard différent sur le hip-hop. Son processus de création place le danseur au centre des interrogations et tente sans cesse d'enrichir l'écriture singulière que revendique la danse urbaine. En rapprochant la danse de la nature, et essentiellement des arbres, de leur organicité, de leur ancrage (ou non) au sol, du rapport au temps, du mouvement et de l'immobilité, il tente de faire germer de nouveaux outils de création chorégraphique.
Pour ses deux premières créations, Bruce Chiefare a puisé directement dans les principes organiques de la nature et les a confrontés aux principes physiques de sa danse urbaine. Influences 2.0 s'inspire de l'art du bonsaï (création 2019, présentée dans le off d'Avignon en 2023) et Sources des palmiers marcheurs (création 2021). Ressources, la déclinaison in situ de Sources, remet en jeu la danse dans de nouveaux espaces, à chaque fois différents.
Cette saison, Bruce pousse la comparaison avec la nature un peu plus loin encore et la fait entrer sur le plateau : dans Break, des bonsaïs partagent l'espace scénique avec un quintet de breakers aux influences diverses. Bruce questionne les limites et capacités d'absorbtion de cette danse qu'est le break, en revenant à ses fondamentaux, et en la faisant coexister au plateau avec la force tranquille des arbrisseaux. Break est alors à prendre comme un contre-pied, comme une pause.
Friand de nouvelles pratiques et d'échanges de savoirs, Bruce Chiefare mène de nombreux projets de territoire. Après avoir chorégraphié "Générations Break", avec 150 amateurices, pour le défilé de la Biennale de la danse à Lyon en septembre 2023, de nouveaux défilés sont en cours de création, avec le Triangle à Rennes et le CNDC à Angers.
Toutes les dates de la saison à retrouver ici, avec entre autres, la première de Break le 12 janvier à l'Auditorium de Seynod, puis le le 19 janvier au Collectif 12 à Mantes-la-Jolie, le 27 janvier au Festival Décadanse, Mac Orlan à Brest, le 9 février au Festival Hip-Hop Never Stop à Saint-Martin-d'Hères et le 15 février au Festival Waterproof, Le Triangle à Rennes.
Toutes les infos sur la compagnie ici.
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La compagnie A CIEL OUVERT / Alice Davazoglou poursuit la création de Danser Ensemble, toute l'équipe sera de nouveau accueillie à l'échangeur CDCN la semaine du 19 février pour travailler la matière chorégraphiques et les règles de composition.
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La compagnie FURINKAÏ / Satchie Noro mène en parallèle deux créations avec pour Mizu une résidence du 8 au 13 janvier au Vélo Théâtre à Apt et du 15 au 27 janvier au Bercail à Dunkerque. Et pour Phaenomena, une résidence du 15 au 19 au padLOBA à Angers, une performance liée à cette pièce aura lieu au Salon Interfilière de Paris du 20 au 22 janvier.
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La compagnie LA GRIVE / Clémentine Maubon & Bastien Lefèvre créent Soli Sportifs (titre provisoire), performance danse & théâtre co-écrite avec la cie LOBA, le 12 janvier aux Ponts-de-Cé (49), puis les 26 et 27 janvier dans les Vallées du Haut-Anjou et le 7 février à Tremblay-en-France. Ils seront également en tournée avec ABDOMEN + Le Poids des Médailles le 18 janvier à Thouars, avec COCOEUR le 19 janvier à Doué-la-Fontaine et le 16 février à Poitiers. Et Cépages Dansants sera accueilli à Châteaugiron le 2 février !
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La compagnie ARCOSM / Thomas Guerry sera en tournée avec Hôtel Bellevue les 15 & 16 février au Théâtre d'Antibes. Et en résidence avec 18'34'' au TJP CDN de Strasbourg en janvier, puis au théâtre des Collines à Annecy en février, avant les premières des 7 & 8 mars au même endroit ! La future création sera présentée lors de la Route des 20 Auvergne-Rhône-Alpes le 11 janvier.
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L'auteur-médiateur, Joël Kérouanton coanimera la nocturne de la danse-écriture lors de la nuit de la lecture le 18 janvier, au Lieu Unique à Nantes (dans le cadre du Festival Trajectoires).
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La transmission nous tient particulièrement à cœur, aux Sémillantes.
Partie prenante du secteur d'activité dans lequel nous agissons, notre quotidien est orienté vers la question de la transmission. D'abord, simplement en équipe : accompagner le développement des artistes et de leurs projets nous situe nécessairement à un endroit de transmission. Transmission des informations, coordination entre tous les rôles au sein des équipes, échanges entre les différentes sphères des partenaires pour favoriser et soutenir la mise en mouvement. Il s'agit là de la définition même de la transmission qui me situe au cœur de mon métier ! Ce mouvement, je le pense en horizontalité, en étoile et surtout, en allers et retours. Je le pense aussi d'égal à égal, chacun.e apportant ses connaissances.
Je vois ensuite la transmission comme apprentissage : de parent à enfant puis de maître à élève dans notre organisation sociale. Transmission d'une danse, d'un geste artisanal, d'un art...
Je me suis plongée dans les exemples de transmission de métiers artisanaux par le geste, par le corps comme l'écrivait Audrey dans le 1er CORPUS de rentrée.
Puis j'ai creusé le sillon de la transmission de chorégraphies. Les partitions chorégraphiques permettent de retranscrire sur le papier les mouvements des pieds, des mains, des yeux, voire d'expressions du visage, de retranscrire également les déplacements des danseureuses. Une des premières transcriptions de danse remonte à la fin du XVIème siècle. L'art de la choréologie permet de questionner notre rapport à l'oubli et la nécessité de fixer un art vivant qui se crée parfois dans l'improvisation afin de pouvoir le transmettre à un.e nouveau.elle danseureuse. L'important réside dans la liberté que le.a nouvel.le interprète d'une œuvre chorégraphique va trouver dans son interprétation de l'œuvre transmise.
Et puis lorsque je pense transmission par l'apprentissage, difficile de ne pas penser à l'école comme lieu d'apprentissage. En explorant cette thématique, j'ai découvert la pensée de John Dewey (1859 – 1952). Il a été fondateur de la pédagogie « progressive » et a créé une école expérimentale qu'il appelait « école laboratoire ». Pour Dewey, l'apprentissage ne peut senvisager que par l'expérience ; il souhaite réconcilier esprit et action, travail et loisir, intérêt et effort. C'est l'expérience qui va permettre à l'enfant, à chacun d'ancrer un savoir. C'est donc quelque chose qui ne peut venir de l'extérieur, qui ne peut être vécu par d'autres : plus que de la transmission pure, l'apprenant expérimente et vit le concept pour le comprendre, en prendre conscience. Il peut en être ainsi de l'apprentissage de la démocratie par exemple. On s'éloigne un peu de la transmission pure, mais cette proposition m'a particulièrement plue !
Dans la société plus largement, j'ai abordé alors la question de fond pour savoir si tout se transmet : l'héritage, le caractère, les bonnes manières, le savoir, les compétences, les facultés d'apprentissage ? Les études sociologiques ont suffisamment de recul pour pouvoir l'affirmer. Alors comment déjouer cette transmission pour éviter de reproduire des inégalités sociales ? Cela passe par la formation, répondent les sociologues. Apprendre, dès l'enfance grâce à toutes les formes de pédagogie possibles, apprendre tout au long de la vie, de l'expérience, des enseignant.e.s, de ses pair.e.s⦠Voilà qui nous ravit, aux Sémillantes, car transmettre et apprendre font partie de nos moteurs !
Elisabeth
Références :
- Podcast Au cœur du ballet : https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/au-coeur-du-ballet/ecrire-la-danse-7739469
- TEDx de Dany Lévêque, choréologue https://tedxuniversitedetours.webflow.io/
- L'apprentissage https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-chemins-de-la-philosophie/la-democratie-peut-elle-s-apprendre-a-l-ecole-4624400
- Les replay de Tous en scène, par Aurélie Charron (France culture) dont celui intitulé « comment faire vivre et transmettre le répertoire de la danse ? » (https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/tous-en-scene/comment-faire-vivre-et-transmettre-le-repertoire-en-danse-2802547)
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Celui d'Elisabeth : « c'est quoi l'amour maîtresse ? » Podcast hors-série du Cœur sur la Table de Lolita Rivé.
Ancienne journaliste devenue professeure des écoles, Lolita Rivé prend le sujet de l'enseignement de la sexualité à bras le corps (et le cœur !) et à hauteur d'enfant. Complet, respectueux, elle a développé un vrai « projet décole » par la réalisation de ce podcast à mettre entre toutes les oreilles, petits et grands.
Celui d'Audrey : Triste Tigre, non-fiction de Neige Sinno
S'il y avait encore besoin de confirmer l'adoubement de ce livre après le prix Femina et le Goncourt des Lycéens (qu'on pourrait noter lycéen·nes pour une fois..), alors allons-y ! À l'heure ou la Ciivise rend son rapport pour la protection des enfants victimes de violences sexuelles, rien de tel qu'un ouvrage mi-témoignage, mi-analyse littéraire (et c'est sans doute là sa force) pour essayer de comprendre les mécanismes de l'inceste. Tout dans le fond et la forme de ce récit est entêtant.
Celui d'Emilie : In Waves, un roman graphique d'AJ Dungo
Un roman graphique tout en teintes de bleu et de sépia, pour se plonger dans les vagues de l'histoire, entre l'écume de la tendresse d'une nouvelle relation et la tempête du combat contre la maladie. Deux histoires parallèles s'entremêlent, celle historique du surf et de ses figures novatrices, celle personnelle et intime de l'auteur et de sa compagne.
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Les Sémillantes, Bureau d'accompagnement artistique
contact@les-semillantes.com - NANTES
Audrey Jardin - développement - audrey@les-semillantes.com
Elisabeth Lamy - administration / conseils & formation - elisabeth@les-semillantes.com
Emilie Boutet - chargée de production - emilie@les-semillantes.com
NB : notre newsletter est un vecteur important de transmission d'informations. Notez que vous en recevrez 5 par an afin de vous dévoiler les activités du bureau et des projets soutenus. Il nous semble important de pouvoir conserver cet élément de communication global, permettant, entre autres, de pouvoir vous faire découvrir d'autres projets, et d'avoir une image plus complète de l'activité du bureau.
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